C’est un témoin de notre passé sidérurgique : Arcelor-Mittal a cédé un wagon-torpille au musée de la métallurgie à Liège. Ces wagons-torpilles, tous les Liégeois les ont vus un jour traverser leur ville. Ils sont un des symboles de notre passé industriel.
Ils ont transporté environ 60 millions de tonnes de fonte en fusion dans la vallée de la Meuse entre 1963 et 2011, date de la fermeture de la phase à chaud. Dans ses ateliers, La SNCB va restaurer un exemplaire de ces wagons-torpilles abandonnés depuis sur le site. le projet de la maison de la Métallurgie, c’est de l’exposer ensuite en face en face du bâtiment du musée, le long des quais à Liège devant la Médiacité.Le wagon-torpille restauré : futur phare de la maison de la métallurgie ?
Dans ses ateliers, La SNCB va restaurer un exemplaire de ces wagons-torpilles.
Il sera exposé en pleine ville de Liège, comme le témoignage de son riche passé industriel. Francis Degée, est aussi l’ancien directeur d’ArcelorMittal Liège. Il est aussi le président de la maison de la métallurgie qu’il souhaite bientôt rénover.
Il espère voir s’installer le wagon-torpille en face des bâtiments de son musée, le long des quais. Tout un symbole. "Le fait de l’installer pas trop loin de chez nous, nous permet d’imaginer pour les visiteurs intéressés, d’aller faire un commentaire sur place. Et si près de la maison de la métallurgie, ce serait un peu une espèce de phare, d’attraction. Les gens diront pourquoi
il y a ça là et viendront au musée." Mais le projet ne date pas d'hier! Reste à obtenir l’accord et le soutien des autorités compétentes, la Région wallonne, propriétaire de l'esplanade le long des quais, et la ville de Liège.
De la fonte en fusion à 1300 degrés traversait chaque jour la ville de Liège
Le wagon-torpille, appelé aussi " poche-torpille" est un monstre sur rail : imaginez un énorme thermos de plus de 300 tonnes, 30 mètres de long et presque 5 mètres de haut. Pendant un demi-siècle, les Liégeois ont vu leur ville traversée par ces wagons-torpilles. Ils alimentaient en permanence la sidérurgie liégeoise. Ancien ingénieur métallurgiste, François Pasquasy est aujourd’hui historien.
Il explique pourquoi il fallait traverser la ville avec cette fonte liquide qui dépassait les 1300 degrés : " parce que les hauts fourneaux étaient Seraing, en amont de liège et que l’aciérie nouvelle était à 22 km, en aval, à Chertal en Basse-Meuse.
Donc il fallait bien relier les hauts fourneaux à l’aciérie en traversant, avec 2000 puis ce sera 4000 puis ce sera 9000 tonnes de fonte tous les jours.
Des wagons torpilles qui devaient traverser une agglomération, de 500.000 habitants tous les jours avec de la fonte liquide, ça n’existait pas et cela n’a jamais existé ailleurs qu’à Liège.
C’était une prouesse technique et une prouesse humaine aussi, parce que pendant ces 48 années,
dieu merci, mais les hommes merci aussi, il n’y a jamais eu d’accident ".