Au nord-est de Liège, les travaux de démantèlement de l’ancien site sidérurgique de Chertal, à l’arrêt depuis dix ans, ont débuté ce mercredi (09 mars 2022). Le chantier doit durer quatre ans.
Après le temps de la déconstruction et de la dépollution viendra celui de la réaffectation pour ce site de près de 200 hectares situé entre la Meuse et le Canal Albert. Aucun projet n’a encore été arrêté.
Environ 65.000 tonnes d’acier seront collectés, refondus et revalorisés par la suite.
L’avenir du site Chertal est déjà évoqué, mais il faudra encore attendre plusieurs années avant de connaitre les entreprises qui s’y implanteront. « Les négociations doivent encore être menées et finalisées avec ArcelorMittal Belgium, d’une part. Les études et les échanges d’informations concernant la pollution des sols et les opérations de démolition, d’autre part. La perspective est d’accueillir de la nouvelle industrie. L’industrie du futur, de la transition, de l’hydrogène, du recyclage et de l’économie circulaire. Ce sera un mélange d’activités qui vont permettre de densifier les perspectives en termes d’emploi. C’est vraiment le fil conducteur de ce dossier de reconversion, » a précisé Willy Borsus.
La fin du démantèlement est prévue en 2026, avant une deuxième phase qui concernera l’assainissement des sols. La dernière phase sera la reconstruction du site avec un nouveau projet encore à déterminer. Une reconstruction qui ne devrait pas débuter avant une dizaine d’années au minimum.
Le site de Chertal était occupé par la sidérurgie depuis 1963. Il comporte une aciérie LD-AC, un laminoir slabbing, un train à larges bandes (TLB) et une ligne de cisaillage exploités d’abord par Espérance-Longdoz et ensuite par Cockerill. Le site appartient aujourd’hui à ArcelorMittal qui a décidé de le mettre à l’arrêt définitivement en 2011, pour l’aciérie, et 2013, pour le TLB.