Les Cramignons sont en effet une tradition populaire importante de la Basse-Meuse liégeoise, y compris dans la commune d'Oupeye (notamment à Haccourt et Hermalle).
Histoire et origines
· Selon certaines sources, la tradition du Cramignon pourrait remonter au début du XVe siècle - avec des écrits dès 1575 attestant déjà de danses traditionnelles dans la région liégeoise.
· À l'origine, la danse s'accompagnait de chants en wallon, et d'un esprit communautaire local très fort.
· Avec le temps, des fanfares/harmonies ont pris le relais de la tradition chantée, ce qui a parfois modifié la nature de l'accompagnement musical.
· Pendant longtemps, le Cramignon s'est pratiqué dans de nombreux villages de l'ensemble de la province de Liège. Mais au XX siècle, sa zone de pratique s'est fortement réduite : aujourd'hui, il ne reste que quelques communes, notamment en Basse-Meuse (et des communes du Sud-Limbourg néerlandais).
· Le Cramignon est une danse en chaîne ouverte, attestée dès le XVI siècle dans la région liégeoise.
· Il s'agit d'une farandole serpentine qui se danse dans les rues, accompagnée par les fanfares locales.
· La tradition est particulièrement vivante dans la Basse-Meuse (Bassenge, Blegny, Dalhem, Juprelle, Visé, Oupeye).
Pratique actuelle
· Les Cramignons se dansent lors des fêtes paroissiales et kermesses entre juin et octobre.
· Les danseurs alternent hommes et femmes, se tiennent par la main et suivent les musiciens.
· Les chants sont en wallon liégeois ou en français, souvent humoristiques ou festifs.
· La danse est intergénérationnelle : enfants, adultes et anciens participent ensemble.
Dimension patrimoniale
· Reconnu en 2019 comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
· La candidature UNESCO met en avant :
· La continuité historique de la pratique.
· L'ancrage communautaire (33 comités de fête impliqués).
· Les mesures de sauvegarde : transmission orale, implication des écoles, documentation audiovisuelle.
Statut patrimonial & projet UNESCO
· En 2019, le Cramignon a été classé comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel par Fédération Wallonie-Bruxelles.
· Depuis, des promoteurs de la tradition (comités de villages, passionnés, groupes de travail) visent à obtenir une reconnaissance internationale via l'UNESCO.
· Ce dossier de candidature est binationale : la tradition existe aussi dans le sud du Limbourg aux Pays-Bas, donc les porteurs du projet souhaitent présenter une candidature commune Belgique-Pays-Bas.
· Plusieurs événements ont été organisés dans ce cadre : en 2019, une première « Fête du Cramignon » a eu lieu dans une commune néerlandaise (Eijsden-Margraten), suivie d'une fête prévue à Oupeye.
· L'objectif : sauvegarder et valoriser cette tradition, mobiliser les villages, redonner envie aux jeunes de participer, et faire connaître le Cramignon en-dehors de la région.
Pourquoi les Cramignons restent importants (surtout à Oupeye)
· Ils permettent de maintenir une identité culturelle forte, spécifique à la Basse-Meuse / vallée du Geer. Pour beaucoup, c'est un lien avec l'histoire locale, les racines, la mémoire collective.
· Ils sont un événement communautaire & festif : rassemblement des générations, préparation des costumes, des musiques, des chants, convivialité, partage.
· Avec le projet UNESCO, il y a l'espoir de valoriser la tradition à l'échelle internationale - ce qui pourrait renforcer la fierté locale, attirer l'attention sur la culture de la région, et peut-être encourager un renouveau.
· Ils participent à la diversité du patrimoine culturel belge : danse, musique, chants, folklore, traditions populaires, vivacité des villages… tout cela fait partie de la richesse culturelle wallonne.
Points clés pour Oupeye
· Oupeye est l'un des pôles majeurs de la tradition, avec des comités de fête très actifs.
· Les Cramignons y sont dansés chaque été, avec une forte participation populaire.
· La commune est directement impliquée dans la démarche UNESCO, en lien avec les autres villages de la Basse-Meuse.
La candidature UNESCO
· Dossier en préparation : Bien qu'ils n'aient pas encore été officiellement classés par l'UNESCO, il y a eu des démarches et l'intention de déposer un dossier pour obtenir cette reconnaissance internationale. C'est l'objectif ultime pour mettre en lumière cette ancienne tradition.