La "gare de Houtain-Saint-Siméon" était en réalité une station sur une ligne de tramway vicinal, et non une gare ferroviaire classique (SNCB).
Ancienne Ligne de Tram Vicinal (SNCV)
· Ligne concernée : Il s'agissait de l'ancienne ligne 581/3 du réseau de la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux (SNCV), souvent désignée comme la ligne Genk - Liège.
· Mise en service à Houtain : Le prolongement de la ligne jusqu'à Houtain-Saint-Siméon a eu lieu en 1911.
· Prolongement en 1914 : En 1914, la ligne a été prolongée de Houtain vers Herstal, complétant la liaison (Genk - Riemst - Bassenge - Houtain - Hermée - Herstal).
Trafic de Voyageurs
· Objet principal : Le trafic de voyageurs sur cette ligne était majoritairement constitué de navetteurs se rendant au travail.
· Destination majeure : Entre Riemst et Herstal, les voyageurs étaient surtout des ouvriers et employés des industries herstaliennes (Herstal, Liège). Pour la section Riemst à Genk, le trafic était lié à la main d'œuvre des charbonnages campinois.
· Type de matériel : À l'époque de la "date de naissance" (1914), la traction était principalement assurée par des trams à vapeur, surnommés les « tchouf-tchouf ».
· Évolution : Les trams à vapeur ont progressivement été remplacés par des trams à mazout ou des autorails (surnommés « pim pom » ou « trottinette ») vers les années 1930, puis des sections ont été électrifiées à partir de 1938.
Trafic de Marchandises
· La ligne vicinale assurait également un trafic de marchandises.
· Bien que les détails exacts des types de marchandises transportées via Houtain-Saint-Siméon ne soient pas toujours facilement accessibles, le réseau vicinal était essentiel pour le transport de produits agricoles, de matériaux de construction et de biens nécessaires à l'industrie locale (comme les charbonnages).
Après 1914 (pour contexte)
· Période de guerre : La ligne a été endommagée et son utilisation perturbée pendant la Première Guerre mondiale. Elle a nécessité des travaux de rétablissement entre 1918 et 1921.
· Fin d'exploitation : Le dernier passage d'un tram entre Riemst et Liège a eu lieu en 1959, marquant la fin de l'exploitation pour le transport de voyageurs, remplacée par des bus.
En résumé, en 1914, la station de Houtain-Saint-Siméon était un maillon d'une ligne de tramway vicinal vitale pour le transport des navetteurs vers les centres industriels de Liège/Herstal et le transport de marchandises locales.
Pour décrire l'ambiance et les conditions de voyage sur les lignes de tramway vicinal (SNCV) de l'époque, en particulier dans les années 1920 sur des lignes non électrifiées comme celle de Genk à Liège, qui passait par Houtain-Saint-Siméon.
Validité des Détails
· Composition du Convoi (Train à Vapeur) :
o Le fait de mentionner des voitures de première et deuxième classe et des wagons de marchandises en queue est typique des convois vicinaux à traction vapeur (le fameux "tchouf-tchouf"). Les vicinaux étaient de véritables trains pour petite jauge, combinant les services.
o La description des sièges : velours en première classe (pour les notables et les employés mieux payés) et bois dur en deuxième classe (pour la majorité des ouvriers et agriculteurs) est exacte.
· Ambiance et Civilité :
o La mention du plancher jonché de mégots et de crachats malgré les interdictions reflète la réalité sociale de l'époque dans ce transport populaire et souvent bondé.
· Chauffage (le "Poêle") :
o Le système du petit poêle à briquettes (charbon compressé) installé après le démontage d'une banquette pour assurer le chauffage en hiver est une anecdote célèbre et bien documentée des trams vicinaux. C'est un détail très spécifique qui confirme l'authenticité du témoignage. Le fait que les voyageurs devaient l'alimenter est également un fait connu de la vie à bord.
· Aide des Voyageurs :
o L'image des voyageurs qui descendent pour pousser la machine dans les montées verglacées, notamment à des endroits comme Pontisse (un lieu bien connu sur la section Herstal-Liège de cette ligne), est une scène mémorable et fréquente du temps de la vapeur. Cela témoigne de la rudesse du matériel et de la solidarité entre usagers.
· Retards et Obstacles :
o Les retards causés par le passage des troupeaux ou le refus d'avancer d'un âne sur la voie publique (les trams vicinaux partageaient souvent la route ou passaient en accotement) étaient monnaie courante, soulignant le caractère rural et "à fleur de sol" de ce réseau.
L'Arrêt de Tram Vicinal à Houtain-Saint-Siméon
L'arrêt, ou la "station" vicinale, à Houtain-Saint-Siméon était situé sur l'axe de pénétration principal du village.
· Emplacement probable : La station se trouvait probablement au niveau ou à proximité de la Place de Houtain-Saint-Siméon (là où se trouve l'église Saint-Siméon).
· Tracé de la ligne : Venant de Bassenge (via la Rue de la Vallée), la ligne passait par le centre du village avant de se diriger vers le Sud-Ouest en direction d'Hermée et Herstal.
· Particularité : Pour ce type d'arrêt vicinal, il ne s'agissait souvent pas d'une grande gare, mais d'une simple halte avec parfois un petit abri en briques et, éventuellement, un évitement (une section de voie parallèle) permettant aux convois de voyageurs et de marchandises de se croiser.
Le Site de Pontisse (Herstal/Liège)
Pontisse est un lieu clé sur cette ligne, et il est très souvent cité dans les anecdotes des vicinaux de Liège, notamment à cause de ses caractéristiques géographiques et de son rôle logistique.
1. La Montée de Pontisse
· Géographie : Pontisse est situé à la confluence de la Meuse et d'un relief marqué, là où la ligne de tram devait grimper depuis la vallée pour rejoindre Herstal et Liège.
· Le Problème pour la Vapeur : Comme mentionné dans l'anecdote, la montée était particulièrement raide pour les lourds convois de tramways à vapeur, surtout en hiver. Le verglas réduisait l'adhérence des roues en acier sur les rails, ce qui nécessitait souvent l'intervention humaine.
· L'Anecdote confirmée : L'arrêt du train à mi-pente pour que les passagers "aident à pousser" ou jettent du sable sur les rails pour améliorer la traction est une réalité bien établie sur cette section de la ligne Liège-Genk (Ligne 581/3).
2. Le Rôle Logistique de Pontisse
· Jonction : Pontisse, souvent associé au quartier d'Herstal, était un point de raccordement et un lieu important.
· Proximité Industrielle : C'était la porte d'entrée vers la zone industrielle de Liège/Herstal (Fabrique Nationale, Cockerill, etc.), la destination finale de nombreux navetteurs venant de la Hesbaye et de la Campine (Houtain, Riemst, Genk)
· Quelques dates
• De Riemst à Genk, le trafic voyageurs est surtout lié à la main d'œuvre des charbonnages campinois.
• De Riemst à Herstal, le trafic voyageurs est surtout constitué de navetteurs des industries Herstaliennes.
• Le tram s'arrête à Malvoye, à 500 m d'une correspondance vers Liège par le tram urbain.
• 1918-1921 déterrage par les Allemands puis rétablissement.
• 1927 la ligne est prolongée jusqu'à Coronmeuse où les trams électriques urbains permettent de rallier Liège. D'importants travaux sont réalisés, notamment sous le chemin de fer. Glons - Liège, le tunnel construit à l'époque était encore utilisé par la circulation automobiles.
• 1959 dernier passage d'un tram entre Riemst et Liège.
• vers 1930 les trams à vapeur surnommés « tchouf - tchouf » font place progressivement aux trams à mazout ou autorails, appelés « pim pom » ou » trottinette ».
• 1938 électrification de Bassenge - Liège qui, via le pont Atlas, la ligne de Jupille électrifiée depuis 1920 et le
• Pont de Bressoux, permet de rallier Bassenge à la place Saint-Lambert sans escale.
• 1948 électrification de Riemst - Bassenge.
• 1951-1954 suppression et démontage de Houtain - Vottem.
• 1958 remplacement des trams par des bus entre Riemst et Liège.